FEUX DE FORÊT CONTRE NATURE
Les feux de forêts ne sont rien de nouveaux, et le feu est une partie intrinsèque et importante du système terrestre. Il faut un certain niveau d’incendie pour régénérer les écosystèmes. Mais le feu est aussi l’un des systèmes physiques les plus complexes dont nous disposons. Il réagit aux carburants, aux conditions météorologiques, à la chimie et à la dynamique humaine et, de nos jours, il réagit à un climat assoiffé et qui se réchauffe.
Les derniers étés ont été parmi les plus chauds jamais enregistrés, 2023 étant en tête de liste. Un été plus chaud est également plus sec, surtout dans l'Ouest du pays. L'air chaud retient davantage d'humidité, ce qui rend l'atmosphère plus assoiffée par temps chaud. Pour étancher cette soif, l'air aspire l'humidité du paysage, desséchant la végétation et la terre, et les transformant ainsi en combustibles pour les incendies de forêt.
Même dans un monde où les étés sont longs et chauds, regorgeant de combustibles, nous faisons face à une diversité de types d'incendies. Les feux sains se manifestent à une intensité de chaleur plus faible, avec des flammes plus courtes, brûlant seulement une partie des combustibles de surface au niveau du sol tout en préservant la canopée des arbres. Une certaine quantité de feux de haute intensité est naturelle et ne nuit pas nécessairement à l'écosystème. Cependant, lorsque les températures sont élevées et que le paysage est riche en combustibles, les incendies brûlent plus intensément et plus longtemps, consommant tout le combustible disponible et incinérant des forêts et des prairies entières. Ces conditions créent le type de feux catastrophiques que nous observons de plus en plus souvent : plus chauds, plus grands, plus destructeurs et plus durables.
Dans l'article lié ci-dessous, Dr Neil Lareau, un scientifique spécialisé en atmosphère, affirme que ces types d'incendies sont liés au changement climatique, plutôt qu'aux techniques de gestion des incendies ou aux politiques d'aménagement du territoire, car ils se produisent partout dans le monde.
La mauvaise gestion forestière, les infestations de dendroctones du pin et l’absence de brûlis culturels sont également des facteurs contributifs importants auxquels il faut s’attaquer. Les gouvernements doivent mettre en œuvre des solutions, notamment modifier les exigences de reboisement planter un mélange d'espèces plus diversifié, encourageant des formes plus actives de gestion forestière, telles que la gestion des arbres. éclaircie, enlèvement du bois mort et réintroduire les pratiques de brûlage culturel dirigé par les communautés autochtones.
Mais le but ici n'est pas de semer le désespoir. Il existe des mesures que nous pouvons prendre……….la plus importante étant de lutter contre les changements climatiques. Ce phénomène est causé par l’augmentation des émissions, principalement dues à la combustion de combustibles fossiles. Les énergies renouvelables, telles que l'éolien et le solaire, ne génèrent pas d'émissions et sont moins coûteuses à développer et à installer. Les gouvernements doivent accélérer le déploiement des énergies renouvelables, un élément clé de nos efforts de lobbying et de défense des intérêts au niveau provincial et fédéral chez POW Canada.
Les impacts du changement climatique sont susceptibles de perdurer, c'est pourquoi nous devons nous adapter tout en continuant à réduire les émissions futures.